Alors que la Commission des Affaires économiques du Sénat vient d’adopter la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale, le Gouvernement, de son côté, n’en finit pas de courtiser les… chasseurs.

Ils étaient quleques milliers dans toute la France à manifester pour « la défense des traditions et de la ruralité » et le maintien de la chasse traditionnelle d’oiseaux, jugée pourtant illégale par le Conseil d’État.

Or, à sept mois de la Présidentielle, pas question pour l’Elysée de bouder un électorat de plus de 5 millions de personnes !

C’est sans doute la raison pour laquelle on publie pas moins de… quatre textes visant à autoriser certaines pratiques de chasse. Le Gouvernement s’apprête donc à ré-autoriser ce qui était pourtant – plus que légitimement -interdit. Un cadeau de plus pour ceux qui avaient déjà obtenu du Président la baisse du prix du permis de chasse, passé de 400 à 200€.

Et ce n’est certainement pas notre Ministre de l’Ecologie actuelle qui risque de partir en claquant la porte, comme l’avait fait son prédécesseur. Celle qui soutient que la chasse « joue un rôle central dans la biodiversité » va même jusqu’à se plaindre du « psychodrame » que suscite le sujet chaque année.

Visiblement , Barbara Pompili oublie que les alouettes ont perdu 35 % de leurs effectifs reproducteurs en quinze ans en France ou que l’espèce du vanneau huppé est quasi-menacée (ainsi que le souligne la Ligue pour la protection des oiseaux – LPO)…
Visiblement, la vieille politique politicienne a encore de beaux jours devant elle…