Cristaline : Lettre ouverte aux Parlementaires
Notre société familiale française, Sources Alma, commercialise les eaux de source Cristaline ou encore, les eaux minérales Thonon, Mont-Blanc, St Yorre, Rozana, ou Chateldon et de nombreuses eaux régionales. Nous sommes implantés sur l’ensemble du territoire français, avec 35 sites d’embouteillages et 2000 salariés. Nous proposons à chacun une hydratation saine et sûre, provenant de sources naturelles profondes et protégées de la pollution humaine. Depuis l’eau de source Cristaline jusqu’aux eaux minérales riches en minéraux, chacun peut trouver l’eau qui correspond à ses goûts ou à ses besoins de santé. Depuis 25 ans, nous sommes mobilisés pour diminuer le poids des emballages, améliorer la collecte et le recyclage des bouteilles en plastique. Nous avons mis en place une économie circulaire, en créant, il y a 10 ans, notre propre usine de recyclage dans le Nord, mais aussi en installant nos machines de collecte de bouteilles post-consommation sur les parkings des hypermarchés. Ce qui nous permet d’intégrer déjà 25% de plastique recyclé dans toutes nos bouteilles 1,5L. D’importants investissements ont ainsi été réalisés pour atteindre, voire dépasser, les objectifs européens de collecte pour recyclage et d’intégration du plastique recyclé. L’Europe a en effet fixé à 77% le taux de collecte pour recyclage pour 2025 et à 25% le taux moyen de plastique recyclé dans les bouteilles plastique.
Or, en 2040, tous ces investissements pour une industrie toujours plus vertueuse seront vains, puisque le projet de loi antigaspillage et économie circulaire prévoit une trajectoire de sortie du plastique à usage unique et dès 2030 la division par deux de la mise en marché des bouteilles en plastique. Pourtant, les bouteilles en plastique PET ne devraient pas être concernées, ni être assimilées à des plastiques à usage unique non recyclables (pailles, gobelets, sacs plastique ou pots de yaourts), car elles s’inscrivent pleinement dans le schéma de l’économie circulaire : 100% recyclables, éco-conçues pour être allégées et intégrer une part croissante de plastique recyclé.
À ce jour, il n’y a pas d’emballage plus vertueux que la bouteille en PET 100% recyclable pour conditionner l’eau de source ou l’eau minérale. Aucun autre emballage de boissons agréé par l’Autorité de santé et compatible avec le contact alimentaire n’est une alternative écologiquement valable pour l’eau en bouteille : le verre présente un moins bon bilan environnemental (énergie et transport, car les bouteilles ne sont pas fabriquées sur place), est bien trop cher et n’est souvent pas adapté (poids, sécurité…) aux situations de consommation. Les canettes en métal n’ont pas un meilleur bilan environnemental que la bouteille plastique, et restent un emballage à usage unique. Quant aux briques en carton, elles contiennent un film plastique pour l’étanchéité qui rend leur recyclage extrêmement complexe et très peu rentable. Enfin, les bio-plastiques émergeants perturbent les filières de tri, de recyclage et de compostage et, de toute façon, restent des « plastiques à usage unique ». Le texte préconise sans étude d’impact, de supprimer les bouteilles en plastique, et souhaite favoriser le retour aux bouteilles en verre consignées pour réemploi. Alors que l’Ademe a démontré que le verre, même consigné pour réemploi, était moins vertueux que la bouteille plastique à usage unique; une étude réalisée en 2011, avant même la généralisation des bouteilles éco-conçues, allégées et intégrant du plastique recyclé.
Économiquement, les outils industriels pour embouteiller l’eau dans des bouteilles plastique ne sont pas transposables à du conditionnement en verre. Les investissements nécessaires à un retour au verre mettraient donc en péril l’activité des plus petits sites d’embouteillage et de nombreuses sources sont appelées à disparaître. Les verriers français ne sont pas en capacité de répondre aux volumes concernés ; les transporteurs ne sont pas capables d’accepter une multiplication par plus de 15 du nombre de camions sur nos routes seulement pour approvisionner les usines en bouteilles vides ; le consommateur n’est pas prêt à accepter une multiplication par 25 du prix au litre de son eau embouteillée (12cts le litre pour Cristaline vs 3€ le litre pour les bouteilles en verre en grande distribution) ! L’enjeu réel pour diminuer la consommation de plastique s’inscrit donc dans l’allègement des emballages et l’incorporation croissante de matière recyclée. Consommer moins de plastique c’est le challenge que nous imposons à notre bouteille Cristaline. La bouteille de 1.5L, par exemple, pèse à peine plus 20g (contre 42g au début des années 1990) et celle de 50cl moins de 10g ! Ce sont les plus légères du marché.
L’assimilation trop fréquente, de l’eau minérale ou de source, à la seule bouteille plastique, montre une grande méconnaissance de notre produit et de notre secteur : nous ne vendons pas des bouteilles plastique, mais bien de l’eau de source ou minérale naturelle de qualité, issue de nos terroirs et fleuron de nos régions ! Les eaux minérales naturelles et les eaux de sources sont une richesse exceptionnelle du patrimoine hydrogéologique français. Elles représentent nos terroirs : il n’ existe pas moins de 88 sources d’eau minérales en France et 48 sites d’embouteillages d’eau de source. Elles témoignent de notre histoire. Certaines existent depuis plusieurs siècles et ont participé à la renommée gastronomique, thermale et touristique française. Non délocalisables, elles symbolisent aussi le dynamisme économique de nos régions, avec 15 000 emplois directs, principalement dans des zones rurales où elles sont souvent la seule activité industrielle. La France, devrait être fière de ses eaux minérales et de sources aussi variées, un patrimoine exceptionnel en Europe, à préserver !
Interdire les bouteilles plastiques, c’est restreindre l’accès à l’eau pour tous : à l’heure où l’obésité est un problème de santé publique de plus en plus préoccupant, aucun texte ne devrait limiter l’accès à l’eau, au risque de voir les consommateurs s’orienter vers d’autres boissons sucrées ou alcoolisées. 95% des foyers français sont consommateurs d’eau en bouteille, alors qu’ils ont de l’eau du robinet à disposition à leur domicile, ce n’est pas sans raisons : chacun doit pouvoir choisir comment il souhaite s’hydrater, selon ses goûts, ses envies, ses exigences de qualité ou ses besoins de santé. L’actualité nous rappelle souvent que la bouteille d’eau est parfois indispensable en cas de restriction de consommation d’eau du robinet, de canicule, d’inondations ou de problèmes au niveau local. Si, en France, on a, il est vrai, globalement une bonne qualité d’eau du robinet, les Français, en revanche, ne sont pas tous égaux par rapport à la qualité desservie localement. Pour toutes ces situations, l’eau de source ou minérale est l’eau que l’on boit quand il n’y a pas d’eau potable. L’eau en bouteille est alors distribuée gratuitement aux populations. C’est la garantie d’une eau naturelle saine et pure en toutes circonstances. Nous sommes capables de dépanner en quelques heures, les populations privées d’eau potable du fait de notre maillage territorial actuel, qui pourrait être remis en question si des sites devaient être amenés à fermer du fait d’interdictions ou de déconsommation massive. Chaque année, nous mettons à disposition plusieurs millions de bouteilles d’eau pour les distributions aux citoyens victimes de problèmes sur leur réseau d’eau (bactéries, parasites, dépassement de pesticides, perchlorates…). Nous sommes également opérateurs d’importance vitale (réquisitionnables en cas de guerre, attaque terroriste, catastrophe sanitaire, nucléaire ou météorologique)… Encore faut-il avoir préservé notre activité ! La responsabilité du Parlement est engagée…
Site web : moneaucristaline.fr