
Or, curieusement, depuis un certain temps déjà, des groupuscules post-situationnistes, qui se prennent toujours très au sérieux, font tout et n’importe quoi pour avoir leur quart d’heure de reconnaissance médiatique en décrédibilisant la cause qu’ils disent vouloir défendre.
Jeter de la soupe sur La Joconde en prétendant lutter contre le gaspillage alimentaire de nos sociétés, vandaliser les Meules ou les Coquelicots de Monet, mais aussi la Naissance du monde de Courbet (en y ajoutant en prime une très laborieuse tentative de justification néo-féministe) sans oublier la Vénus au miroir de Velàzquez attaquée à coups de marteau, on ne peut que rester pantois devant un tel déchaînement gratuit et, bien évidemment, sans la moindre justification.
Le résultat de ces provocations violentes est totalement contre-productif et le RN ne peut qu’attendre avec gourmandise, de tels dérapages qui font monter l’exaspération envers un laxisme que chacun ne peut que constater et qui ridiculise, au surplus, la thèse écologique prétendument défendue.
Mais si l’idée du happening poursuit ces impétrants, pourquoi ne pas varier quelque peu ? L’ennui ne naquit-il pas un jour de l’uniformité ?
Pourquoi ne pas nettoyer, par exemple, les rues de Paris le premier mercredi de chaque mois à compter du moment ou retentissent les sirènes, pour que ce signal soit désormais perçu comme écologique ?
Pourquoi ne pas enlever les graffitis des murs et s’il s’agit pour certains d’entre eux de véritables œuvres de Street Art, (il y en a !) ne pas avoir la main qui tremble plus que pour les impressionnistes qui sont toujours pris pour cible ?
Pourquoi ne pas jeter 4 ballons de football en même temps, lors des grandes confrontations au milieu d’un match au stade de France, chaque ballon symbolisant un degré contre lequel il convient de lutter ?
Pourquoi ne pas se faire engager au sein d’une émission de télé-réalité et en plein direct, à un moment de forte écoute, ne pas indiquer que seule la défense de la planète a motivé la prestation télévisuelle du prétendant et lancer un appel à la responsabilité et à la lutte contre le gaspillage alimentaire (voir ci dessus…) ?
Enfin et surtout, pourquoi ne pas exiger la pose de vidéos dans les abattoirs pour tenter ainsi d’alerter sur la souffrance animale dont la plus grande partie de ces défenseurs de la nature n’a visiblement cure et se coller les mains, non pas dans la tiédeur réconfortante d’un musée, mais sur les murs des arènes de Nîmes pour faire stopper la mise à mort des taureaux ?
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