Le Groupe « Libertés et Territoires » rassemble des Députées et des Députés attachés au Pacte républicain, qui rejettent, inflexiblement, toutes les formes d’extrémismes, de xénophobie, d’intolérance et de sectarisme. Notre Groupe est riche des histoires, des expériences et des origines diverses de ses membres.

La défense des valeurs républicaines, des libertés, l’exigence de cohésion sociale, la volonté d’œuvrer à une réelle décentralisation politique, à une croissance respectueuse des hommes, des écosystèmes et des ressources naturelles et l’attachement indéfectible au projet européen constituent le socle de notre engagement.

Notre méthode est celle du dialogue avec les partenaires sociaux, le tissu associatif, les collectivités territoriales, ainsi qu’avec la majorité comme avec les forces d’opposition républicaines, afin de susciter des convergences utiles au débat parlementaire et à la France.Responsabilité, liberté et efficacité sont les trois principes qui guident notre démarche : à l’Assemblée nationale, nous ne nous prononçons qu’en fonction de l’intérêt général et en ayant toujours à l’esprit la défense de nos territoires et de celles et ceux qui y vivent.

Depuis sa création, notre Groupe s’est ainsi opposé aux projets de loi qui n’apportaient pas, selon nous, une réponse à la hauteur des enjeux, comme la Loi de Finance, la Loi de Financement de la Sécurité sociale, la Réforme de la Justice ou la Proposition de Loi « anti-casseurs ». Nous nous sommes également montrés force de propositions.
Dès les prémices du mouvement des Gilets jaunes, dont nous avons rencontré une Délégation, nous avons formulé des propositions concrètes pour répondre à la colère exprimée par les Françaises et les Français. Nous avons ainsi proposé un moratoire sur les taxes sur les carburants, sur les tarifs du gaz et de l’électricité et une annulation de la hausse du coût du contrôle technique. Afin d’apporter une réponse plus globale à la baisse du pouvoir d’achat, nous avons également proposé une augmentation des bas salaires, l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités et la réindexation du montant des pensions des retraites sur le coût de la vie.

À la suite du lancement du Grand débat national et de l’envoi, par le Président de la République, d’une « Lettre aux Français », le Groupe « Libertés et Territoires » a été le premier Groupe parlementaire à apporter sa contribution, en privilégiant des réponses concrètes, ambitieuses et nourries par le fort ancrage local de ses membres. Notre contribution s’articulait autour de quatre grandes priorités…

La première prévoyait une réforme de la fiscalité, notamment de la fiscalité écologique, permettant l’adhésion du plus grand nombre et soucieuse de la justice sociale.

La deuxième priorité traduisait notre vision d’un nouveau contrat social, qui passe par la création d’un cinquième risque « dépendance », par la pérennisation de notre modèle de retraite par répartition (système à points, indexation des pensions sur l’inflation et revalorisation des petites retraites) et par de nouveaux outils de lutte contre la désertification médicale. Nous avons également souligné l’absolue nécessité de mener un choc de déconcentration et de décentralisation, sur la base de nouvelles relations entre l’État et les collectivités territoriales, en donnant davantage d’autonomie à ces dernières.

Enfin, s’agissant du chantier de nos Institutions, notre Groupe a proposé une nouvelle respiration démocratique, avec, notamment, la reconnaissance du vote blanc, suivie de l’instauration du vote obligatoire et l’assouplissement du référendum d’initiative partagée.

En outre, nous avions proposé que l’Assemblée se saisisse pleinement du Grand débat national, car nous considérions qu’il aurait été incompréhensible que tout le pays débatte, mais que les Députés ne prennent pas part à cet exercice démocratique inédit. Notre proposition d’organiser des débats sur chacune des thématiques émanant du Président de la République a été actée par le Président de l’Assemblée nationale.

Nous avions également formulé des propositions afin que le Parlement soit étroitement associé à la phase de restitution et de traduction des conclusions du Grand débat national, dans une véritable démarche de co-construction avec le Gouvernement et les corps intermédiaires.

Enfin, depuis le 15 avril, nous nous attachons à ce que le Parlement exerce pleinement ses prérogatives de contrôle et d’évaluation de l’action du Gouvernement, en particulier dans la mise en œuvre des réformes qui ont découlé des décisions prises à l’issue de ce Grand débat. Nous veillons à ce que les réponses soient à la hauteur des attentes des Françaises et des Français, mais aussi du sentiment d’abandon auquel ils sont souvent confrontés lorsqu’ils vivent dans des territoires oubliés depuis trop longtemps par la République.

Philippe Vigier

Député d’Eure-et-Loir
Président du Groupe Libertés et Territoires

Bertrand Pancher

Député de la Meuse
Co-Président du Groupe Libertés et Territoires