Depuis le mois de décembre, un certain nombre de situations ont évolué… Je pense à la fois à l’Iran et à la Russie. La Russie poursuit sa guerre en Ukraine, avec son lot de crimes et d’exactions. Nous allons donc poursuivre notre aide à l’Ukraine qu’elle soit économique, financière, diplomatique, politique, humanitaire, mais aussi, bien sûr, militaire. Donc nous allons renforcer notre aide à ce titre. La France a livré les matériels de défense anti-aérienne qu’elle devait donner à l’Ukraine et le Président de la République a pris la décision de donner à l’Ukraine un certain nombre de chars AMX-10. Je crois que c’est le signe de notre détermination à soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra et au niveau qu’il convient de le faire. À Bruxelles, nous allons discuter de la possibilité d’octroyer une nouvelle tranche de 500 millions d’euros dans ce que l’on appelle la facilité européenne de paix et je n’ai pas de doute que c’est la décision que nous prendrons…
Pour ce qui concerne l’Iran, la répression se poursuit, les droits des Iraniennes et des Iraniens à manifester pacifiquement ne sont pas reconnus, les exactions continuent, les arrestations arbitraires se poursuivent et même des exécutions. Face à cette escalade, nous allons sanctionner un certain nombre de responsables de la répression supplémentaires par rapport aux décisions qui ont déjà été prises. Je précise qu’il ne s’agit pas de mesures qui vont affecter le peuple iranien ou l’économie iranienne, mais les responsables de la répression qui sont incapables de répondre aux aspirations légitimes des Iraniens à jouir des libertés fondamentales.
Il est temps, je pense, qu’en Européens, nous réfléchissions aux réponses à apporter à cette politique d’otages d’État que pratique désormais l’Iran. Cela doit être pris en considération dans nos réflexions et dans les décisions que nous serons amenés à prendre à l’avenir.
Il y a aussi d’autres sujets, tels que la situation en Arménie avec, je l’espère, la prolongation de la mission européenne qui permet, en étant du côté arménien de la frontière, d’apaiser les tensions et d’éviter une reprise du conflit.
Bien d’autres situations méritent d’être discutées… Nous devons protéger notre démocratie européenne et il est bon que l’on ait un débat sur les ingérences ou les influences que tentent d’exercer un certain nombre de groupes qui ne partagent pas, loin s’en faut, les valeurs de l’Union européenne.
Catherine Colonna
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
Leave A Comment