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« Nous souhaitons mettre à la disposition du plus grand nombre
l’excellence de notre savoir faire  »

Marc Pondaven, Président de NEOVIZ Group
NeoMag : Couverture du magazine d’entreprise

Vous indiquez : « NEOVIZ Group est un créateur de solutions, qui incarne une stratégie écologique ». « Créateur de solution », « stratégie », ce sont des termes qui se rapprochent davantage d’un champ lexical économique plus qu’écologique. Est-ce une manière de montrer que les défis écologiques doivent être entendus d’une autre manière ?


Oui, c’est clairement le cas ! Et c’est même l’ADN du Groupe. Aujourd’hui, en France, on a trop tendance à opposer systématiquement écologie, économie et progrès social. Or, notre positionnement consiste à incarner l’inverse, c’est-à-dire la recherche de solutions permettant de concilier la protection de l’environnement et de la santé avec la performance économique et le progrès social. En d’autres termes, nous sommes des créateurs de solutions et nous allons jusqu’à leurs mises en œuvre, au cœur des territoires pour les acteurs des territoires. Notre manière de relever les défis écologiques passe donc par une politique de solutions qui crée les conditions du développement durable, différente de la notion de décroissance.

Quel accueil avez-vous reçu lorsque vous avez posé les jalons de NEOVIZ Group ?

C’est toujours compliqué d’incarner une position un peu disruptive et médiane entre, d’un côté une écologie basée sur la décroissance dans tous les domaines et de l’autre, des modèles économiques qui refusent de se remettre en cause. Il a fallu que les Pays soient confrontés à des successions d’incidents météorologiques pour prendre conscience de l’évolution du climat et donc des enjeux environnementaux. Il ne s’agit plus aujourd’hui de nier les évidences mais de construire, avec les acteurs des territoires, les conditions de la résilience. Aujourd’hui, on peut donc considérer que l’accueil des solutions proposées par NEOVIZ Group est bon, puisque dans ces périodes de forts changements, nous incarnons une offre basée sur la science et la loyauté avec l’ensemble des acteurs. 

C’est à dire ?…

Nous élaborons des plans d’actions et nous allons jusqu’à leur mise en œuvre avec l’intégralité des acteurs pour faire face à l’ensemble des défis et leurs interactions. Par exemple, en matière d’aménagement des territoires, nous pouvons trouver des solutions permettant de reconquérir de la biodiversité tout en préservant des espaces dédiés au développement économique et aux lieux de vie des populations. Autre sujet, nous pouvons accompagner les professionnels dans de très nombreux domaines, en améliorant leurs pratiques d’un point de vue environnemental sans renoncer à leur performance économique et tout en faisant de cette vertu environnementale, un atout commercial.

Alors justement, vous êtes véritablement ancrés dans les territoires et vous vous inscrivez aujourd’hui à la croisée des chemins de l’environnement, de la santé et de l’agriculture. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

Quand on prend un peu de hauteur et que nous regardons l’ensemble des sujets auxquels notre société est confrontée, nous nous rendons bien compte que tout est interconnecté. Aujourd’hui par exemple, comment, parler d’agriculture sans aborder la question de la préservation de la biodiversité et des effets des pratiques sur les qualités alimentaires et donc la santé ? Nous voyons bien que tout est intimement lié, ce qui caractérise notamment l’approche One Health – Une seule santé, où chaque thème est appréhendé à la fois à travers le prisme de la santé humaine, animale et environnementale. Paradoxalement, si cette approche systémique paraît complexe, souvent les solutions sont basées sur le bon sens et le pragmatisme. Nous sommes, au sein de notre Groupe, toujours très attentifs à ne jamais proposer de solutions « hors-sol ». Les solutions mises en œuvre doivent être construites pour un territoire donné et avec l’ensemble des composantes des populations qui habitent ces territoires. 

Au regard de leurs compétences spécifiques, quels sont les grands défis que rencontrent chacun des cinq pôles que vous représentez ?

Effectivement, NEOVIZ Group réunit cinq pôles de compétences. Le premier, intitulé « Recherches et Analyses », dans lequel se trouve la société GIRPA, incarne l’impériosité pour nous de fonder nos solutions sur la recherche et la science. Il permet de garantir une véritable expertise dans l’ensemble des domaines que nous couvrons.

Le deuxième, « Ingénierie de l’Environnement », au sein duquel nous retrouvons ALTERRE ECO, a comme challenge de réunir à la fois des connaissances et des compétences dans les domaines de l’expertise environnementale (inventaires faune/flore, renaturation, valorisation du patrimoine naturel…) et de l’aménagement (intégration environnementale dans les zones urbaines, aménagements de sites, études d’impacts et autres études réglementaires…) pour concilier les deux en une réponse équilibrée.

Le troisième pôle, « Préservation de la Biodiversité par la préservation des écosystèmes », est essentiellement incarné par POLLENIZ qui développe des solutions d’intérêt général et collectif en tant qu’association reconnue à la fois Organisme à Vocation Sanitaire dans le domaine du végétal, mais aussi Partenaire Engagé pour la Nature et agréée au titre de la Protection de l’Environnement. Là, la mission est de protéger les végétaux et espaces végétalisés pour des enjeux alimentaires et de biodiversité.

Le quatrième pôle est celui de la « Protection des populations et de leur environnement par la gestion des nuisances animales ». Il s’agit, à travers notre société BIONEO, de développer des solutions alternatives et innovantes pour faire face aux problématiques de certaines nuisances animales dans les environnements de vie ou professionnels dans un contexte où la mondialisation des échanges augmente de façon significative les risques sanitaires.

Enfin, notre dernier pôle est celui de la « Formation » et WEST ACADEMY veille à mettre à disposition, à travers des programmes de formations, les informations les plus à jour dans les domaines techniques et réglementaires, pour des publics très variés. 

Ensemble, ces cinq pôles relèvent le défi d’une approche complémentaire des thématiques liées à l’environnement, la santé et l’économie afin de répondre aux enjeux des territoires ou des grandes entreprises.

Par ailleurs, l’ensemble de ces pôles bénéficient, au sein de NEOVIZ Group, de l’apport de notre Comité Scientifique composé de nombreux chercheurs issus des plus grands établissements et institutions nationales (CNRS, INRAe, ONIRIS Nantes, VetAgro Sup Lyon…).

Concernant POLLENIZ, qui s’engage dans la protection et la valorisation de la biodiversité, quelles sont les actions phares que vous mettez en place sur le terrain ? Je pense notamment aux problématiques de la chenille processionnaire… Pourquoi est-ce un problème de santé publique ?

Avant de revenir sur l’exemple de la chenille processionnaire du pin, POLLENIZ embrasse l’ensemble du champ de compétences de la protection des végétaux. Les espaces végétalisés, qu’ils soient cultivés ou naturels, sont la base des écosystèmes qu’il est important de préserver car sans écosystèmes, il n’y a pas de biodiversité ni de productions alimentaires de qualité. POLLENIZ s’intéresse donc à toutes les interactions dans ses écosystèmes végétalisés, allant du suivi des productions végétales agricoles (flavescence dorée de la vigne, charançon rouge du palmier…) jusqu’au suivi des espaces naturels et la préservation des paysages. 

À ce titre, POLLENIZ organise, par exemple, des chantiers de lutte biologique contre la chenille processionnaire du pin, qui du fait de sa prolifération, pose concomitamment des problèmes de santé publique (chenille urticante du 3e au 5e stade larvaire) mais aussi d’affaiblissement des pins par leur action défoliatrices. Je vous laisse imaginer à quoi ressembleront Saint-Brévin-les-Pins ou La Baule-les-Pins si demain il n’y a plus de pins !

Nous voyons bien qu’au-delà de la protection des végétaux et des paysages, nous sommes confrontés à une espèce qui pose des problèmes de santé publique et dont la dynamique de population est directement impactée par les évolutions climatiques. Des travaux scientifiques, conduits avec l’INRAe d’Orléans, ont démontré l’intérêt de suivre l’évolution de la chenille processionnaire du pin car elle est devenue une espèce bio-indicatrice de l’évolution du climat. C’est aussi avec l’INRAe que nous avons mis au point un protocole de lutte raisonnée combinant cinq méthodes et permettant d’apporter une réponse pertinente à chaque territoire. 

Vous avez mis en place, avec l’INRAe, des pièges à phéromones connectés…

Tout à fait ! Nous avons développé une méthode de suivi des cycles de la chenille processionnaire du pin et nous testons aujourd’hui un système innovant de pièges connectés. Ce projet, appelé « URTIQUAND » et développé par l’INRAe, permet de suivre les pics de vols des papillons. Ce suivi permet de mesurer les évolutions dues au changement climatique et permet de mieux caler les méthodes d’intervention à mettre en œuvre dans les territoires pour limiter la prolifération de l’espèce. 

Concernant BIONEO cette fois, quelles sont les innovations principales mises en œuvre et peut-on d’ores et déjà en mesurer les impacts à moyen et long terme sur le secteur agricole ?

BIONEO intervient en hygiène agricole mais aussi en matière d’hygiène publique. 

Nous intervenons très largement sur l’ensemble des nuisances animales (rats, souris, blattes, punaises de lit…) dans tous les lieux où il peut y avoir des interactions avec les populations (espaces de production, lieux de vie, tourisme…) afin de réduire les déprédations et limiter au maximum les risques sanitaires, et en particulier les zoonoses (leptospirose transmise par les rongeurs, la dengue transmise par le moustique Aedes albopictus…). Notre préoccupation est de mettre en œuvre des pratiques alternatives et innovantes afin de limiter le recours systématique à des solutions basées sur la chimie. En effet, pour des questions évidentes de protection de la santé, il faut que les solutions mises en œuvre ne soient pas plus génératrices de problèmes que les nuisances animales elles-mêmes. Par exemple aujourd’hui, nous intégrons dans le cadre de la lutte contre les rongeurs, l’interdiction réglementaire de l’usage permanent des appâts anticoagulants. Nous avons donc dû revoir complètement notre approche et travailler sur les combinaisons de méthodes basées sur du diagnostic et l’expertise préalable. Un autre exemple dans le cadre de la punaise de lit, nous avons recours à la détection canine afin d’améliorer le diagnostic et réaliser les traitements à bon escient. Là aussi, cela nous permet de répondre avec efficacité sans avoir un recours systématique aux solutions chimiques. 

En matière de défis agricoles, BIONEO est un acteur dans la résolution des problématiques d’hygiène et de contamination dans les zones d’élevage. Rappelons-nous que notre pays a payé un lourd tribut l’année dernière avec la grippe aviaire. BIONEO s’est donc très largement mobilisé pour opérer les lavages et les désinfections des bâtiments d’élevage afin d’éviter que les contaminations ne se propagent.

Concernant le laboratoire GIRPA, quels sont les enjeux auxquels il fait face aujourd’hui ?

Le GIRPA est un laboratoire d’analyse de contaminants et de résidus pesticides. Nous avons un savoir-faire historique reconnu pour rechercher tout type de contaminants dans toutes sortes de matrices telles que des produits cosmétiques, des produits alimentaires (végétaux et animaux), des vêtements, des équipements de protection, des huiles essentielles, etc. 

Notre domaine de compétences nous permet à la fois de rechercher de manière récurrente toute sorte de contaminants, mais aussi de participer, sous Bonne Pratique de Laboratoire (BPL) aux dossiers d’homologations de nos clients. Le cas échant, nous mettons au point de nouvelles méthodes analytiques et les faisons agréer lorsqu’elles ne sont pas préexistantes. En plus des produits phytosanitaires, des médicaments, des antibiotiques, des mycotoxines…, nous recherchons aussi des contaminants de type métaux ainsi que de nouvelles molécules telles que les PFA’s. Ces contaminants dits éternels constituent une source de préoccupation au niveau des contaminations environnementales mais aussi des enjeux de santé. Nous avons d’ailleurs, dans ce domaine, participé récemment avec le CHU de Strasbourg, à l’étude de biopsies de cancer du sein pour rechercher et caractériser les différents PFA’s. Au-delà de nos compétences historiques, notre laboratoire intervient de plus en plus régulièrement sur les risques de santé liés aux contaminations environnementales en lien avec les enjeux de santé publique. 

Concernant ALTERRE ECO, quelles solutions écologiques et innovantes développe-t-elle pour accompagner la transition écologique des collectivités locales et des entreprises ?

Les collectivités locales comme les entreprises sont confrontées aux défis d’aménager leurs territoires tout en préservant la biodiversité et en limitant les effets de l’évolution climatique. Par exemple, les collectivités vont devoir intégrer la notion du Zéro Artificialisation Nette (ZAN) tout en répondant aux besoins d’espaces pour de l’habitat et de l’économie. Par ailleurs, elles sont aussi confrontées à la prise en compte des évolutions climatiques. Cela nécessite donc une approche innovante et proactive de la gestion des territoires. ALTERRE ECO propose des accompagnements sur-mesure afin de permettre de concilier l’ensemble de ces enjeux. Nous sommes en capacité de poser des diagnostics, de réaliser des inventaires faune/flore comme de cartographier les composantes paysagères et patrimoniales préalables à l’élaboration de plans de gestion qui peuvent aller jusqu’à la renaturation d’espaces industriels par exemple. Notre bureau d’études et d’accompagnement ALTERRE ECO recherche systématiquement les solutions les plus viables afin de rendre conciliables les enjeux d’un territoire donné. Notre rôle est aussi de montrer, que lorsque nous avons une approche globale et proactive, l’environnement et la biodiversité ne sont pas seulement des contraintes réglementaires mais de véritables plus-values. ALTERRE ECO bénéficie également des apports des autres structures du groupe permettant de mesurer l’état de conservation des sols avant d’envisager des projets d’aménagement ou de renaturation. 

Avez-vous rencontré des obstacles de la part de certains élus ou de manière générale, les choses se passent-elles plutôt bien ?

Le principal obstacle est de sortir de l’état d’esprit dans lequel peuvent être certains élus, qui jusqu’à présent, n’ont eu à approcher ces questions environnementales qu’à travers la contrainte règlementaire et administrative. Notre challenge est donc de proposer avec un autre paradigme ces questions afin de modifier l’état d’esprit général. 

Là aussi, nous devons sortir du prisme de l’écologie punitive et règlementaire afin de rentrer dans une démarche de valorisation positive des composantes environnementales et de la biodiversité. 

NEOVIZ Group incarne donc une vision optimiste et positive des solutions qui ne doivent pas être opposées mais conciliées. Pour cela, il fallait qu’un groupe comme le nôtre puisse proposer des solutions déconnectées du militantisme associatif et politique par des solutions pragmatiques basées sur la science. Je vais vous raconter une histoire qui vous expliquera les raisons pour lesquelles nous avons créé ALTERRE ECO. Jusqu’alors, les collectivités avaient l’habitude, pour rendre leur projet plus « vertueux », de s’adresser à des ONG environnementales pour leur expertise en environnement. Des élus nous ont témoigné que, une fois les études terminées, les mêmes ONG s’opposaient au projet sur lequel elles avaient travaillées. Reprenant « leur casquette militante » elles avaient même toutes les données pour s’opposer au projet au nom de la décroissance. Cette position était particulièrement mal vécue par les élus et les populations locales car foncièrement déloyale, où une minorité impose son point de vue unique dans un rapport de force. Récemment encore, une Communauté de Communes à fait travailler deux ONG bien connues pour leurs connaissances dans le cadre de l’extension d’une zone artisanale. Une fois les études terminées, ces deux associations ont mobilisé leurs militants lors de réunions publiques pour empêcher le projet d’extension de zone pour lequel elles avaient été pourtant parties prenantes. C’est un risque qui n’existe pas avec NEOVIZ Group et ses structures, puisque nous incarnons une stratégie de solutions dénuée de tout militantisme et sur une mise à disposition loyale de nos connaissances scientifiques. 

Dernier volet de votre approche, la formation… Quel est, dès lors, le rôle de WEST ACADEMY aujourd’hui dans la formation des talents pour relever les défis environnementaux et quelles compétences spécifiques enseignez-vous pour répondre aux besoins des entreprises durables ?

WEST ACADEMY s’inscrit dans le prolongement de tout ce que l’on vient d’évoquer, car pour mettre en œuvre les projets, encore faut-il bénéficier de la bonne acculturation. Il nous manquait l’outil de la formation. C’est pourquoi WEST ACADEMY s’attache systématiquement les services des meilleurs sachants dans de nombreux domaines d’expertises afin de délivrer des formations de haut niveau. Que l’on soit un particulier, un professionnel, un élu local ou un employé d’une collectivité, chacun est aujourd’hui amené à prendre en considération les enjeux de santé, d’agriculture et d’environnement. Nous délivrons des formations qui font référence à des programmes préexistants mais nous avons aussi la particularité de construire des modules ou des parcours de manière spécifique. WEST ACADEMY bénéficie très largement de l’implication des différentes instances qui composent notre Comité Scientifique car de nombreux chercheurs sont aussi des enseignants qui mettent leurs talents et leurs connaissances à disposition de notre centre de formation (soit pour des formations d’un haut niveau scientifique, comme sur des modules de vulgarisation). Un catalogue de formations est disponible en ligne mais nous apprécions aussi répondre à des demandes en construisant des formations sur-mesure. C’est notre façon, à WEST ACADEMY encore une fois, de ne pas avoir une offre « hors-sol ».

Concernant ces approches transversales que vous évoquez, comment NEOVIZ Group intègre-t-il aujourd’hui dans ses projets ce fameux concept une seule santé, One Health, qui relie santé humaine, animale, environnementale ? De quelle manière est-ce que les choses s’inscrivent concrètement ?

Il y a deux manières de collaborer avec une structure comme NEOVIZ Group. Soit on s’adresse directement à nos structures pour des réponses spécifiques à leurs champs de compétences. Soit on s’adresse à NEOVIZ Group pour des projets mettant l’ensemble des compétences de nos structures au service d’une demande, et répondre de manière écosystémique avec une approche de type One Health. Le point commun de toutes nos structures, c’est de contribuer à cette approche Une Seule Santé. 

En effet, tout est interconnecté et intimement lié : les structures économiques ne sont pas déconnectées de leur environnement et on ne peut ignorer leur impact sur l’environnement. C’est une approche très différente de celles qui prévalaient jusqu’alors où l’on résonnait en silo plutôt que de manière transversale. Pour autant, ce raisonnement, qui peut paraître plus complexe, est la seule manière de construire un développement durable. L’originalité de NEOVIZ Group réside, de fait, dans la complémentarité de ses structures dans ses cinq pôles de compétences.

Qu’est-ce qui vous a personnellement motivé à vous engager dans la protection de l’environnement au sens large. Y-a-t-il eu un élément déclencheur qui vous a conduit à porter ces sujets sur le devant de la scène ?

Je suis assurément le fruit de mon éducation et de mon histoire… J’ai été baigné depuis toujours dans la préoccupation du monde des élus parce que mon père était maire d’une petite commune rurale en Loire-Atlantique. Élu en 1971 et alors âgé de 25 ans, il figurait même parmi les plus jeunes maires de France et a effectué pas moins de 6 mandats ! Par ailleurs, mon grand-père était chasseur et pêcheur, mais il était avant tout un amoureux de la nature. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai eu la chance d’accompagner mon père et mon grand-père dans nos marais, nos forêts et notre boccage pour contempler la richesse environnementale de notre territoire. C’est indéniablement cette culture familiale qui m’a sensibilité à ces questions. Très vite, j’ai été confronté à des situations de dualité. Je m’explique : quand on est maire, peut-on à la fois raisonnablement aménager son territoire tout en préservant l’environnement ? Mon grand-père pouvait-il être à la fois chasseur, pêcheur et amoureux et protecteur de la nature ? 

Je n’ai jamais pu me résigner à la facilité de l’opposabilité. À l’inverse, j’ai toujours été dans une recherche personnelle de ce qu’étaient les points de convergence et non de divergence. Je pense donc aujourd’hui, que mon engagement de 30 ans pour aboutir à NEOVIZ Group est le fruit de cette réflexion permanente de rendre les choses conciliables.

Ce parcours a été difficile, parce que la facilité veut que nous soyons systématiquement du camp des « pour » ou du camp des « contres ». Les enjeux doivent dépasser cette dualité et aujourd’hui, la recherche du consensus est essentielle pour enfin construire des solutions avec un impact positif dans un rapport gagnant-gagnant pour l’ensemble des composantes.

Avez-vous un message à transmettre aux décideurs politiques français et européens par l’intermédiaire du Journal du Parlement ?

J’aimerais leur dire qu’il faut donner ou redonner le pouvoir aux acteurs locaux, accompagnés par des structures comme les nôtres pour trouver des solutions, encore une fois, qui ne soient pas « hors-sol ». À chaque fois que nous imposons des solutions déconnectées, des réalités locales et des intérêts des acteurs locaux, nous faisons le constat de l’inefficacité.

J’ai eu la chance de rencontrer le 19 décembre 2016, dans son bureau, Daniel Calleja Crespo, qui était alors Directeur Général de l’Environnement à la Commission Européenne. Le bilan des politiques NATURA 2000 venait de tomber et le rapport faisait état d’un recul notable de la biodiversité doublé d’un sentiment anti-européen des populations rurales. Le Directeur Général m’a alors interrogé pour avoir mon avis sur ce qu’étaient les causes d’un tel bilan. Cette question éminemment complexe, m’a taraudé toutes ces dernières années. Mais aujourd’hui, j’ai l’intime conviction que la première cause de cet échec majeur, d’une politique qui a pourtant coûté plusieurs milliards à l’Europe, a été d’imposer une stratégie par la contrainte plutôt qu’un travail de consensus local autour d’un projet de territoire. 

Il est fondamental de nous pencher, au-delà des enjeux, sur la méthode. À une époque où la reconquête de la biodiversité, préconisée par la COP15, recommande principalement une stratégie basée sur l’extension des aires protégées, il ne faudrait pas que nous renouvelions les conditions des échecs du passé. 

Récemment, le Comité de France a décerné la Palme d’Or 2024 de l’Innovation Environnementale ainsi qu’un diplôme de Mérite et de Prestige National à NEOVIZ Group… Qu’est ce cette distinction signifie à vos yeux ?

C’est une véritable reconnaissance qui arrive à un moment important pour nous, car si certaines de nos structures ont plus de 30 ans, notre Groupe est, quant à lui, récent. On mesure la chance qui est la nôtre de recevoir cette Palme d’Or et ce Diplôme au début de l’histoire de notre Groupe. 

Par ailleurs, on se fait une obligation d’être à la hauteur de ceux qui nous ont fait confiance, en particulier le Comité de France et le Journal du Parlement. 

C’est aussi une formidable opportunité pour nous de promouvoir l’approche alternative que propose NEOVIZ Group et ses structures. Elle nourrit notre ambition de devenir un acteur majeur dans une approche positive conciliant protection de l’environnement, développement économique et progrès social.

Par ailleurs, je sais combien cela nous oblige à nous maintenir dans ce « Club de l’excellence », pour reprendre les propos du Président du Comité de France. L’objectif étant désormais de mettre cette excellence à la disposition de tous. Cette distinction est une nouvelle mission dont nous devons rester dignes.