Christian Estrosi, Maire de Nice, alertant sur les dangers de la pollution marine.

En marge de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), les scientifiques réunis au Congrès One Ocean Science ont lancé un appel fort aux États : agir et agir vite, en s’appuyant sur la science.

Le temps des discours et de l’indécision est révolu : la communauté scientifique appelle à écouter la science et à agir de manière éclairée et décisive…
La ville de Nice accueille un événement majeur pour l’avenir de nos océans : la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3). Co-organisée par la France et le Costa Rica, cette conférence est précédée d’un événement scientifique de haut niveau réunissant experts et spécialistes internationaux : le One Ocean Science Congress (OOSC). Organisé conjointement par le CNRS et l’IFREMER, l’OOSC a pour objectif de fournir des informations scientifiques complètes et des recommandations aux Chefs d’État, aux Gouvernements et à la société civile afin d’éclairer les décisions politiques et maximiser la préservation et la conservation de nos océans. Plus de 2000 personnes de 120 nationalités différentes, 500 présentations scientifiques, 600 posters et 33 tables rondes pour faire un état des lieux sur les menaces et les pressions anthropiques majeures exercées sur l’océan, mais aussi sur les innovations et les solutions à opérer pour préserver ce bien commun, crucial pour l’humanité.

En tant que partenaires officiels et privilégiés sur les sujets environnementaux et de santé, Marc Pondaven, Président Exécutif de NEOVIZ Group et Arnaud Legrand, Coordinateur Scientifique One Health du Groupe, ont participé à cet événement mondial en tant qu’Experts et correspondants pour le Journal du Parlement.

L’océan abrite une biodiversité inestimable, il régule le climat et procure nourriture et/ou revenus à plus d’un milliard d’êtres humains. Cependant, il est confronté à des menaces sans précédent : changement climatique (réchauffement, acidification, désoxygénation), méthodes de pêche pas toujours adaptées, pollution plastique et conflits d’usage. Le Maire de Nice, Christian Estrosi, l’a résumé abruptement en session d’ouverture : « l’Océan est malade de l’humanité ». L’UNOC3 vise donc à accélérer l’action et à mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan, en particulier pour soutenir la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable 14 des Nations Unies (Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable). Vidar Helgesen, Sous-Directeur général en charge des Sciences à l’UNESCO, a ainsi résumé l’enjeu de cet OOS2025 : «réduire la distance entre la production des connaissances scientifiques et l’action politique».

L’OOSC est donc structuré autour de dix thèmes majeurs, chacun abordant des facettes cruciales de la santé et de l’avenir de l’océan (https://one-ocean-science-2025.org/programme/themes.html). Dans un écho singulier à l’échec des négociations du Comité intergouvernemental pour un Traité contre la pollution plastique (INC-5), le thème n°8 a largement concentré les débats les 3 et 4 juin. Dans ce contexte, de multiples travaux scientifiques ont été exposés en lien avec l’impact des MicroNanoPlastiques (MNPs) sur la santé des écosystèmes marins. NEOVIZ Group, qui soutient et porte le programme de recherches TORPP, a présenté l’étude CAOUA, incubée par le programme de recherches TORPP (www.torpp.fr) et coordonnée par le Dr Jean-Christophe Auguet du CNRS MARBEC, a apporté sa pierre à l’édifice avec des résultats préliminaires éclairants ! 73% des tortues caouannes étudiées en centre de soins sont contaminées en MNPs. Ceux-ci modifient la composition de la flore digestive des tortues marines avec un impact direct sur leur physiologie : stress et immunité en particulier. Convergent avec de nombreux autres travaux présentés : la contribution majeure des fibres de cellulose synthétiques dans cette contamination plastique (67%) pointant du doigt notre industrie textile et ses dérives c’est-à-dire la fast-fashion.

À son terme, le One Ocean Science Congress 2025 aspire à mobiliser la communauté scientifique mondiale pour générer les connaissances et les solutions nécessaires à la protection ainsi qu’à l’utilisation durable de notre océan et à alimenter l’UNOC3 avec des données et des recommandations solides pour une action politique décisive.

NEOVIZ Group et le programme de recherches TORPP continueront à accompagner les décisions politiques et apporteront leur soutien au Député Philippe Bolo pour mettre en oeuvre des solutions durables et soutenables pour toutes les parties prenantes afin de trouver, pour le consensus, les conditions permettant résilience des écosystèmes et respect des enjeux économiques associés.