Alicante, nouvelle destination en vogue
Posée sur la Méditerranée, Alicante se déploie, généreuse, dans des tonalités de rose et de bleu, enveloppée dans l’épais corsage de sa plage du Postiguet, où la mer y est claire et tranquille. La lumière est aimable dans cette ambiance maritime, qui se conjugue, des ports de plaisance au port de commerce, jusque dans les dédales de rues qui ont traversé les âges au rythme de l’Histoire…
L’Esplanade d’Espagne offre sans doute l’une des plus belles balades d’Alicante, bordée de palmiers, de bâtiments monumentaux et dont le sol en marbre esquisse une mosaïque de plus de 6.000 000 d’ondulations de rouge, de noir et de blanc. Le parc de Canalejas, avec ses arbres touffus, parmi lesquels se dressent des ficus plus que centenaires, est celui que l’on préfèrera pour des lectures romanesques.
Quant aux jardins de Pedro Herrero, ils ouvrent sur la Salle municipale d’expositions de la Lonja del Pescado, au cœur d’un édifice singulier, aux accents arabisants. Autant de déambulations sous la silhouette bienveillante du Château de Santa Barbara, qui coiffe la ville. Accroché au sommet du mont Benacantil, cette masse rocheuse de 166 mètres de haut, le château, colossal, surplombe la mer et offre une vue imprenable sur un passé qui donne le vertige… Il faut dire que les premières traces de cette forteresse remontent au IXème siècle environ, sous l’ère de la domination musulmane et que l’édifice a donc vu passer devant lui les événements espagnols les plus emblématiques : Reconquista, Guerre de Succession, Guerre Civile… Et puis, soudain, l’on est saisi et l’on comprend pourquoi le château a hérité du surnom « cara del moro » (visage du maure)… Un visage qui se détache étrangement dans le promontoire rocheux, rappelant, si l’en était besoin, qu’ici, l’imagination prend le pouvoir !
Et l’on songe alors aux Phéniciens, aux Grecs, aux Romains et aux Arabes qui se sont succédés. Autre symbole de la station balnéaire de la Costa Blanca, Santa Cruz, le coeur historique de la cité, derrière lequel se cache de petites ruelles entremêlées, où le pittoresque fait la part belle à la culture populaire… Maisonnettes colorées, balcons fleuris, murs délavées, tags insolents, plantes en tous genres, petits escaliers, placettes ombragées et autant de détails multicolores qui disparaissent et réapparaissent à souhait… Si Alicante a une âme, c’est ici qu’elle se trouve ! C’est dans l’ancienne ville que l’on peut encore voir les fortifications et plusieurs bâtiments séculaires très bien conservés, notamment une surprenante architecture civile et religieuse. Pour preuve, l’église Santa Maria, de style gothique, construite au XVIème siècle sur l’emplacement d’une mosquée.De l’autre côté de la rue, un détour s’impose au Museo Casa de la Asegurada, édifice du XVIIème, où sont exposées un grand nombre d’oeuvres contemporaines d’artistes de renom, à l’image de Picasso ou Chillida pour n’en citer que quelques-uns. Mais la Mairie d’Alicante, à l’origine un palais baroque qui date du XVIIIème, est aussi un lieu de visite incontournable, sans oublier la magnifique cathédrale de San Nicolas, au mélange de styles baroque et Herrera, avec un cloître du XVème, d’une rare beauté ! Si Alicante, l’une des destinations touristiques les plus importantes de la région du Levant, peut se targuer d’être une Province vivante à plus d’un titre, déployant une vaste programmation culturelle tout au long de l’année, les villes alentours, ouvrent, elles aussi, le champ des possibles… À commencer par Elche. La ville possède deux patrimoines de l’Humanité reconnus par l’Unesco : la plus grande palmeraie d’Europe et un jardin exotique, dénommé le Huerto del Cura, où se trouve le Palmier impérial, dont le stype n’est pas unique, mais multiple. Orihuela, de son côté, conjugue monuments historiques, seize kilomètres de côtes, six musées, plus de dix mille palmiers, trente pasos de processions (fraternités), sans oublier d’innombrables criques cachées…
Que dire aussi de Benidorm et de son Mirador ? Cette ancienne forteresse, située dans le grand rocher qui sépare les deux plages de la ville, était utilisé comme une tour de guet pour prévenir des attaques de… pirates. Quant au village de Guadalest, il se trouve sur les deux côtés d’un grand écueil en forme de deux lames de couteau et s’étend entre végétation spectaculaire, espaces champêtres, coins tropicaux où croissent des palmiers et des cactus avec vue sur la mer…
La beauté y est infinie. L’Espagne, grande pourvoyeuse d’images pittoresques a inspiré tant de nos écrivains… Stendhal, le premier, écrivait en avril 1833 : « J’aime les beaux paysages : ils font quelquefois sur mon âme le même effet qu’un archet bien manié sur un violon sonore… ».
AC Hôtel by Marriott Alicante
Avda de Elche, 3 – 03008 Alicante
(Centre de remise en forme, piscine sur le toit et vaste espaces de réunions).
La Taberna del Gourmet
Restaurant méditerranéen
Calle San Fernando, 10
03002 Alicante.