C‘est une première… En effet, fidèle à la tradition qui consiste à ouvrir ses colonnes aux Diplomates des différents pays étrangers,
Le Journal du Parlement a invité les Ambassadeurs d’Israël et de Palestine, à qui il a été laissé une carte blanche totale pour s’exprimer sur la situation actuelle. D’où la présence de S.E. Raphaël Morav, Ambassadeur d’Israël en France et de S.E. Hala Abou Hassira, Ambassadeur de Palestine en France, l’un ayant choisi le format d’une lettre ouverte et l’autre d’un grand entretien. Le résultat est d’autant plus intéressant que la confrontation des idées, au-delà de la violence qui caractérise certaines d’entre elles, est particulièrement révélatrice des points d’achoppement et de l’incompréhension qui en est générée… Cette confrontation directe, publiée en l’état, rappelle également que la Diplomatie parlementaire a dans ce type de conflit aussi son rôle à jouer, en étant, au côté du Quai d’Orsay, l’un des maillons pour tenter de garder des canaux de liaison, souvent discrets, mais efficients, entre les divers pays et leurs représentants officiels.
Il y a quelques mois, alors que la guerre menée par la Russie était au centre de l’actualité (et elle le reste évidemment !) j’avais rencontré le Président de l’Assemblée nationale d’Ukraine, Ruslan Stefanchuk et il avait évoqué la création d’une motion réunissant les différents Parlements alliés soutenant sa cause, pour marquer l’unité des voix en Europe autour de son pays… Un symbole certes, mais qui démontrait bien l’importance qu’il accordait à la politique initiée notamment par les élus. On imagine ainsi la force d’une motion, unanimement votée (ou presque) sur la majorité des bancs des deux Chambres, reprenant ainsi, de fait, la formule de Malraux : « Les idées ne sont pas faites pour être pensées, mais pour être vécues »…
Olivier de Tilière
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