Clap de fin pour les débats qui devaient in fine, permettre d’inscrire l’urgence environnementale dans la Constitution. Le Gouvernement a annoncé mettre un terme audit processus de révision constitutionnelle, après le vote des Sénateurs.
La version approuvée par l’Assemblée proposait d’inscrire que la République « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique ». Le Sénat, de son côté, a proposé d’écrire que la République « agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l’environnement de 2004 », ce qui semble plus réaliste. Comment la République pourrait-elle « garantir » quelque chose qu’elle ne maîtrise qu’en ( bien faible) partie ?
Pourquoi dès lors, le Gouvernement n’a-t-il pas voulu saisir la main tendue par la Haute Assemblée pour faire avancer les choses ? Cela ne traduit-il pas, en tout état de cause, un curieux manque de volonté politique ?
À l’heure où le monde se dirige vers un réchauffement global de +3°C, bien au-delà de l’objectif de 1,5°C prévu par l’Accord de Paris, que la ville de Lytton, au Canada a été rayée de la carte après avoir connu une chaleur record de 49,5°C et que des températures semblables ne sont pas exclues en Europe, beaucoup de Parlementaires, de gauche à droite, avouent, dans les couloirs des Assemblées ne pas comprendre ce qui s’est passé… Certains disent même qu’il s’agit du syndrome du Désert des Tartares : une attente vaine face à la fuite du temps !
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