Jean-François Legaret
Directeur de la Fondation des Études sur le Moyen-Orient

C‘est à l’appel du Comité parlementaire pour un Iran Démocratique, présidé par Cécile Rilhac, députée du Val d’Oise,  que se sont réunis, face au Palais Bourbon, nombre de parlementaires au premier rang desquels les Vice-présidents André Chassaigne, Député du Puy de Dôme et Philippe Gosselin, Député de la Manche ainsi que le Directeur de la Fondation des Etudes pour le Moyen Orient, Jean-François Legaret, Ancien Maire du 1er arrondissement et Conseiller de Paris de nombreuses années durant.

Car c’est plus de 290 députés et près de 80 sénateurs, qui ont signé le manifeste de soutien au peuple iranien pour une République laïque et démocratique. Que l’on en juge plutôt :

« Depuis plus de 7 mois, un soulèvement majeur se poursuit en Iran. Ce soulèvement, c’est celui de milliers de femmes, de jeunes, d’Iraniens qui dans la rue et au péril de leur vie font part de leur aspiration profonde pour la liberté, pour la démocratie. Alors que plus de 750 manifestants ont été tués et 30 000 arrêtés par le régime des Mollahs, la communauté internationale doit prendre sa part de responsabilité. Cependant, tout changement doit venir du peuple iranien et de sa propre résistance.

Nous sommes tous solidaires du peuple iranien dans son désir d’une République laïque et démocratique où aucun individu, quelle que soit sa religion ou ses origines, n’aura de privilège sur les autres. Par ses slogans, le peuple iranien a clairement indiqué qu’il rejette toute forme de dictature, qu’il s’agisse du chah déchu ou du régime théocratique actuel, et rejette donc toute association avec l’un ou l’autre.

Nous rappelons ici l’importance du droit des peuples à disposer d’eux même et considérons qu’il appartient au peuple iranien de choisir son avenir. Nous partageons les valeurs républicaines telles que, des élections libres, la liberté de réunion et d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’état, le droit à l’autonomie des minorités ethniques iraniennes et un Iran non nucléaire, qui sont inclus dans le plan en dix points formulé par Maryam Radjavi, la Présidente du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI).

Le courageux soulèvement du peuple iranien peut être attribué, d’une part, à l’état explosif de la société iranienne, un produit de la répression, de la pauvreté, de la discrimination et de la corruption du gouvernement, et, d’autre part, à quatre décennies de résistance organisée à l’échelle nationale. Tragiquement, au cours de l’été 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques, dont la grande majorité était des membres de l’OMPI ont été brutalement massacrés.

Nous condamnons également fortement l’ingérence du régime iranien dans la région du Moyen-Orient et en Europe, y compris ses tentatives terroristes et ses cyber-attaques en Albanie.

Nous demandons à la communauté internationale d’affirmer son soutien au peuple iranien dans sa quête de changement, notamment au travers de mesures fortes et décisives contre le régime actuel. Il s’agit notamment d’inscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI-les Pasdaran) sur la liste des entités terroristes de l’Union Européenne et de tenir les autorités du régime responsables de leurs crimes contre l’Humanité. »

Si le message de Maryam Radjavi a besoin de soutiens et de relais, tant auprès de la classe politique française qu’européenne, mais aussi auprès du monde économique, il convient de souligner l’importance prise par le Conseil National de la Résistance Iranienne et combien elle apparaît de plus en plus comme le grand témoin incontournable à même de changer la destinée de tout un peuple…

Gilbert Mitterrand et Jean-François Legaret lors d’un récent entretien avec Maryam Radjavi, Présidente du Conseil national de la Résistance.