Dans son discours d’introduction, Philippe Beauvillard, le président du SPCS rappelait que “le rôle d’un syndicat professionnel est d’être au service de ses membres, pour les représenter bien sûr et faire valoir leurs préoccupations auprès de l’ensemble de leurs interlocuteurs et partenaires »mais précise que « ce devoir d’utilité ne saurait s’exercer sans une large ouverture vers les lecteurs des publications des éditeurs et, au-delà, vers la société toute entière. Un événement comme ce colloque traduit donc la volonté d’encourager et nourrir la réflexion des éditeurs, membres ou non du SPCS, sur leurs pratiques professionnelles, tout en les confrontant aux besoins et aux débats de la société, qu’ils sont en charge de relayer, à leur tour, à travers leurs publications ».

La sénatrice de l’Essonne, Laure Darcos, qui a ouvert le colloque a témoigné de son attachement à « défendre la presse de la connaissance et du savoir ».

Devant la multiplication des études sujettes à caution, elle a énumèré les défis que la communauté scientifique doit relever : crédibilité, qualité, vérification des sources, pour ne pas laisser le champ libre à une science parallèle peu soucieuse de rigueur, de compétence et de véracité, rappellant son engagement à promouvoir une offre éditoriale qualitative, ainsi que sa participation, avec le sénateur des Hauts-de-Seine, Pierre Ouzoulias, à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

Ce dernier a conclu en soulignant le fait que « notre travail, ensemble, vous éditeurs et nous, parlementaires, est de restituer la cohérence des différents discours. Le rôle de l’éditeur est fondamental car c’est un rôle d’intermédiation, et c’est ce qui nous manque dans cette société́. L’auto-publication me semble dangereuse, si on considère qu’il doit y avoir ceux qui lisent, et ceux qui produisent, sans intermédiaire. Ce serait comme vouloir le peuple et le président et rien d’autre» !

Le 4 octobre dernier s’est tenu au Palais du Luxembourg le colloque organisé par le SPCS (Syndicat de la presse culturelle et scientifique) où plus de 120 invités sont venu écouter une vingtaine de scientifiques et d’éditeurs débattre d’un sujet ô combien brûlant : « La publication scientifique à l’heure des fake news ou comment favoriser l’intégrité scientifique?”.