La Droite garde la haute main sur le Sénat, tandis que la gauche progresse...

Crédits photos : ©Salomon de Brosse ; ©Jacques Paquier
Une nouvelle fois, la formule de Lampedusa semble frappée du sceau d’une éternelle actualité. Car la Chambre haute trace son chemin avec détermination.

Les Sénateurs, dont la qualité des travaux est très largement reconnue, face à une Assemblée éruptive, garde le calme des vieilles troupes, même si la moyenne d’âge des élus passe en dessous de la soixantaine et que l’expression de « train de Sénateur » ne veut définitivement plus rien dire.

Ici, pas besoin de ne plus mettre de cravate pour montrer qu’on est au cœur des problèmes de nos contemporains…

On y voit l’arrivée de quelques pointures, comme l’écologiste Yannick Jadot, une ex-Ministre de Jean Castex, Annick Girardin, le Directeur de campagne de Fabien Roussel et Porte-parole du PC, Ian Brossat, mais aussi Agnès Evren, rivale de Dati, qui a quitté Strasbourg pour arriver au Luxembourg.

Le RN, qui n’en finit plus de se normaliser, accède aussi à l’ambiance feutrée de la Chambre qui représente les collectivités territoriales de la République et (presque) tout le monde peut, à juste titre, s’estimer vainqueur, hormis la Macronie, avec Sonia Backès, la Secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, battue en Nouvelle Calédonie…

Parmi les entrants, on notera aussi la présence de Raphaël Daubet, Maire de Martel, devenu Sénateur MRG du Lot, pour qui « le monde rural est un espace stratégique pour demain ».

On y voit également la réélection de personnalités respectées pour leur implication et leur travail de fond. À Paris, Catherine Dumas (liste LR), figure incontournable de la Capitale, a emmené vers la victoire le Maire sortant du XVIème, Francis Szpiner et une élue du XIVème Marie-Claire Carrère-Gée.

L’ex-Ministre et Vice-présidente du Sénat, Hélène Conway-Mouret (PS) qui a représenté les Français établis hors de France au Quai d’Orsay, puis à la Haute Assemblée, poursuit son chemin pour la défense des expatriés et le rayonnement de notre pays…

Ce pôle de stabilité, à un moment où la nation fait face aux difficultés que l’on connaît, est un atout indéniable et nul doute que l’Elysée, qui a suivi avec attention ces élections, puisera dans ce vivier lors de son prochain remaniement, que des frémissements annoncent pour février, avec le changement de la Première ministre…